Nous devons économiser l’énergie.

C’est une évidence: les stocks de gaz, pétrole, charbon et uranium s’épuisent. C’est l’énergie directe que nous voyons sur nos factures, et qui est facilement quantifiable. Mais il y a aussi l’énergie grise, celle qui est nécessaire à la fabrication, au transport, au recyclage et à l’élimination des matériaux. Il est impératif de prendre en compte l’ensemble de ces critères pour faire des choix pertinents et réalistes pour l’avenir de notre planète. Lors de la construction d’une maison,  d’importantes quantités de matériaux sont nécessaires, opter pour des matériaux a faible énergie grise c’est agir pour le climat.

A titre d’exemple un m3 de béton armé a une énergie grise de 1850kWh, alors que le bois d’oeuvre 180kWh/m3, on distingue rapidement que la construction en béton est bien plus énergivore que la construction en bois. En regardant de plus près 1 m3 de bois stocke une tonne de co2, effectivement lors de sa croissance le bois a absorbé du co2 grâce à la photosynthèse. Pour une construction en bois de 100 m2 on utilise environ 6 à 10 m3 de bois, c’est autant de co2 stocké. Si ces murs sont isolés avec des isolant bio-sourcés du tableau ci dessous, la construction devient vertueuse.

Sur le graphique allemand de Naturplus ci-dessous, vous pouvez voir en vert les isolants bio-sourcés, en jaunes les laines minérales et en rouge les bases pétrochimique, classées suivant leur empreinte environnementale.

Source : natureplus.org

Bien isolé en hiver mais sans oublier le confort d’été.

Un isolant se doit d’être performant en hiver, mais il est également de plus en plus pris en compte le confort d’été, et le déphasage thermique. Le réchauffement climatique et la transition énergétique, demandent une vision globale des produits, du berceau à la tombe ( cradle to cradle) soit l’ensemble du cycle de vie des matériaux. Ces matériaux tels que le béton ou les laines minérales ont une empreinte environnementale très importante. Le ciment utilisé pour la fabrication du béton a besoin d’énormément d’énergie pour sa fabrication et émet donc beaucoup de Co2.

Pour un isolant thermique on met en avant son pouvoir de réduction de la consommation énergétique du bâtiment dans lequel il est mis en oeuvre, pour démontrer sa capacité à limiter les émissions de Co2.

Avec la prise en compte de l’énergie grise, celle nécessaire à la production du produit, la situation est plus complexe et intéressante. Un isolant performant se voit dégradé par le besoin en énergie pour sa fabrication, ou de l’utilisation de matières première très énergivores.

On distingue sur le graphique en première position les isolants biosourcés en vrac, qui ne sont pas ou presque pas transformés et ont besoin de peu d’énergie pour leur fabrication. Manque les laines minérales en vrac.

Puis les isolants sous formes de panneaux souples ou rouleaux, en vert biosourcés et en jaune les laines minérales. Ici la différence commence à être visible.

Les panneaux plus dense, de la laine de roche et à base foarmglass. L’écart se creuse encore plus avec les isolants naturels.

En dernier les isolants à base pétrochimique. Les polystyrènes, polyuréthanes et autre mousses.

Suivant l’utilisation dans le bâtiment et ses performances thermiques et l’énergie grise, on peut dorénavant faire des choix en connaissance de cause.

Source du graphique: www.natureplus.org

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A PROPOS DE L ‘AUTEUR

dimanche, 23 mai, 2021

Jean Louis Ehrhard

Passionné par les solutions écologiques pour un habitat sain.
Menuisier de formation Jean Louis a une expérience de plus de 40 années dans le bâtiment. Spécialiste de la rénovation énergétique et des isolants naturels. Il est formateur certifié.

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