Analyse de la Baisse du Nombre de Passoires Thermiques
Jusqu’à présent, sur les 37 millions de logements, 7,1 millions étaient considérés comme des passoires thermiques. Cependant, une nouvelle étude du Ministère de la Transition Énergétique révèle que ce chiffre aurait diminué à 6,6 millions en 2023. Ces logements mal isolés, étiquetés en classe énergétique F ou G, suscitent des questions sur une éventuelle accélération des rénovations.
Le Déclin des Passoires Thermiques
Le 20 novembre, le Ministre de la Transition Écologique, Christophe Béchu, a célébré la sortie de près de 400 000 résidences principales du statut de passoires énergétiques entre 2022 et 2023, selon les données de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE). Le parc de logements français compterait désormais 6,6 millions de passoires thermiques en 2023, englobant résidences principales, secondaires et logements vacants.
Type de Logement | 01/01/2022 (en milliers) | 01/01/2023 (en milliers) | Évolution (%) |
---|---|---|---|
Résidences Principales | 5 129 | 4 751 | -7,37% |
Résidences Secondaires | 1 174 | 1 087 | -7,41% |
Logements Vacants | 798 | 731 | -8,4% |
Total du Parc de Logements | 7 101 | 6 569 | -7,49% |
Ainsi, sur les 12 derniers mois, le nombre de passoires thermiques a chuté d’environ 7,5% sur l’ensemble du parc résidentiel français. Les logements vacants ont enregistré la plus forte baisse, soit -8,4%, avec près de 70 000 d’entre eux quittant le statut de passoires thermiques sans explication claire.
Un Phénomène aux Causes Incertaines
Bien que l’ONRE fournisse des tendances chiffrées sur la performance énergétique des bâtiments, il est difficile d’identifier les causes de cette amélioration. Une éventuelle accélération des rénovations ou un renouvellement des diagnostics de performance énergétique sont évoqués, mais l’étude du Ministère de la Transition Écologique ne fournit pas d’explications sur les tendances à l’origine de l’amélioration de la performance énergétique du parc de logements français.
La réforme en cours de MaPrimeRénov’ promet des études statistiques plus approfondies. À partir du 1er janvier 2024, connaître la classe énergétique du logement sera nécessaire pour bénéficier de l’aide publique, permettant une analyse approfondie de l’évolution de la performance énergétique.
Une Méthodologie en Question
L’article soulève des questions sur la méthodologie de l’étude de l’ONRE. L’utilisation de la base DPE de l’ADEME et de la base Fidéli de l’INSEE est expliquée. Cependant, des incertitudes persistent, notamment sur la non-prise en compte de plus de 650 000 DPE dans l’analyse statistique de l’ONRE, dont 90 000 sont liés à des appartements non visités.
En conclusion, bien que le nombre de passoires thermiques semble en baisse, l’article souligne la nécessité d’une analyse approfondie des causes de cette amélioration, tout en pointant les défis persistants liés à la fiabilité des diagnostics énergétiques dans le contexte des réformes en cours.
le nombre de passoires thermiques a baissé d’environ 7,5% sur l’ensemble du parc résidentiel français, source ademe :
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/le-parc-de-logements-par-classe-de-performance-energetique-au-1er-janvier-2023